dimanche 17 octobre 2010

Le renversement du monde, par Hervé Juvin



 "Nous ne sommes pas sortis de la crise, il y a un indicateur de cela, c'est la valorisation des banques, la valorisation des banques en bourse est extrêmement faible donc de deux choses l'une : soit les investisseurs ne savent plus lire les comptes parce qu'ils devraient se précipiter sur les actions des grandes banques, soit ils savent trop bien les lire et ils savent qu'il y a encore des mines ou des grenades dégoupillées dans les comptes bancaires.

Pour que ce qui est inscrit dans les comptes corresponde à la réalité il faut que les marchés fonctionnent, or on a vu à plusieurs reprise que le prix de marché ne veut plus rien dire.

L'arme de la dette publique est une arme de destruction massive.

Quand une banque qui reçoit des dépôts de ses clients est menacée de faillite, c'est un problème de confiance dans la monnaie il est donc impossible de la laisser faire faillite. Elle peut prendre tous les risques parce qu'elle est certaine que l'État va la sauver.
Banque et intermédiaires financier ont pris les levier du pouvoir.

La grande séparation nécessaire est d'opérer une séparation radicale entre la banque qui reçoit des dépôts des clients et consent des crédits et l'établissement qui va jouer et prend des risques. La foi publique est en jeu.

L'économie d'endettement est une formidable inversion de notre condition humaine, les sociétés archaïques étaient tenues par l'héritage, mais nos sociétés modernes se disaient appelées vers l'avenir. C'est fini, l'avenir des prochaines génération est écrit par le remboursement de la dette.

Pourquoi le Japon, très endetté continue à fonctionner, sans problème de confiance; c'est très simple, 90% de la dette japonaise est détenue par les japonais eux mêmes, en France 70% de la dette est détenue à l'extérieur de la France, on peut spolier l'épargnant dans sa propre nation pour faire valoir l'intérêt commun, on ne peut absolument pas le faire avec les investisseurs chinois, américains, des émirats qui financent la dette publique française

Le libéralisme se retourne contre la démocratie" 
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