jeudi 18 août 2011

Bloc Identitaire, idiot utile de l'européisme ?

Tout est dans le titre.

"Le mouvement identitaire fait de l’Europe le cadre permanent de sa réflexion. En cela, il se différencie des souverainismes de droite ou de gauche. Quelle est votre position à propos de l’euro ?
Faire de l’euro la cause de tous les malheurs économiques de la France ou de l’Europe est, à mon sens, une erreur de fond.
Sans l’euro, des pays au bord du gouffre comme la Grèce seraient déjà au fond [ apparemment, F. Robert n’est pas au courant que l’adoption de l’euro par des pays comme la Grèce a été un facteur d’endettement facile ; il suffit également de comparer sa situation économique avec celle de la Turquie voisine pour voir à quel point l’euro a été bénéfique pour la Grèce…], et la France elle-même aurait sans doute déjà été attaquée par les marchés financiers [F.Robert apparemment ne réalise pas que c’est en priorité la zone euro qui est attaquée et non les pays ayant leur monnaie souveraine, pourquoi ? Et bien notamment parce que la zone euro est une construction anti-économique (zone monétaire non optimale = une monnaie unique ne se justifie pas) et que dès le départ de nombreuses voix se sont élevées pour prévenir de sa vulnérabilité face à la première réelle crise venue]. Le drame de la Grèce, du Portugal, de l’Italie ou de la France, ce n’est pas l’euro, pas plus que ce ne serait le drachme, la lire, l’escudo ou le franc. Tous ne sont que des noms de monnaie et donc des outils de taille différente [ une monnaie surévaluée est de façon certaine un facteur de non-développement ; contre exemple : la Corée du Sud qui s’est industrialisée avec une monnaie sous-évaluée, ce que ne fera pas la Grèce avec l’euro et ce qui explique la désindustrialisation française qui s'accélère]. (…) Dire aux gens : sans l’euro, tout ira mieux, est peut-être un pari politique, mais sans aucun doute un aveuglement économique. Revenir au franc, proposer de le dévaluer massivement, affirmer que l’inflation, c’est la faute de l’euro, ne me semble pas sérieux… A propos de l’inflation, il convient de rappeler qu’elle est plus importante dans des pays qui ne sont pas dans la zone euro comme la Grande Bretagne et d’autres pays européens, ou encore les USA.
Comment ne pas observer aussi que la presse la plus acharnée contre l’euro est la presse britannique. Pourquoi ? Voila une question intéressante… Une presse bien indulgente, en revanche, envers le dollar américain.

Soit. Mais, pour autant, l’euro est-il une panacée ?
Certainement pas tel qu’il est utilisé depuis sa création. Penser que la monnaie n’est qu’un agent économique est une erreur. Une monnaie, c’est aussi une domination politique. Tel est le rôle du dollar depuis 1945. Et tel est le reproche qu’il convient de faire à l’euro : ne pas être soutenu par une volonté européenne politique, par une souveraineté continentale. Faute d’un budget européen suffisant, faute des nécessaires transferts économiques et financiers qui ont été réalisés, par exemple, entre les “deux Allemagnes” [qui sont un échec] ou entre la France prospère et industrieuse, et les DOM TOM, on ne peut que constater une absence de convergence entre pays européens qui pénalise la monnaie unique [c’est au contraire la monnaie unique qui a accentué les divergences des pays de la zone euro !]. Faute d’une volonté politique [une volonté politique ! entre 27 Etats membres sous protectorat américain !], l’euro est sans doute trop cher, favorisant ainsi la poursuite artificielle de la main mise du dollar et des USA sur le monde. Mais il reste, en dépit de ses défauts, la seule monnaie crédible à la taille nécessaire dans le monde actuel [ni la Suède ni la Suisse ni la Turquie ni la Corée du Sud n’ont l’euro] Les Chinois ne s’y trompent pas, et convertissent leurs réserves de dollars en euros….."

 

1 commentaire:

  1. "Idiots utiles", t'es content, t'as appris une expression ?

    On est européen, et européiste, mais pas idiots !

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